Hanshi Jean Chalamon

Jean Chalamon
Meijin | 10e Dan Shorinji Ryu
Directeur technique du Kokusai Butokukai

Initié aux arts martiaux dès l’âge de 12 ans, Jean continue, aujourd’hui encore, de s’entraîner tous les jours.

Après plus de 75 ans de pratique et d’enseignement, il ressent le devoir de partager son expérience et sa connaissance des arts martiaux avec tous ceux qui s’y intéressent.

Selon Jean, l’activité physique et technique ne doit pas être dissociée du travail énergétique et de la spiritualité. Tout cela doit être mené de front, ensemble.

Car il ne s’agit pas seulement d’élever le niveau technique du pratiquant, mais aussi de son évolution dans la totalité de son être. Tout ce qui constitue l’ensemble de l’être humain doit être pris en compte : le corps physique, le corps technique, le corps énergétique, le corps émotionnel, le corps mental, le corps intellectuel, le corps spirituel.

Si la technique peut être acquise en quelques années, la maîtrise de l’énergie interne, des émotions, du mental, de l’intellect et de la spiritualité, requiert beaucoup plus de temps encore. Le développement de ces différents corps est donc indispensable. On doit veiller particulièrement à leur harmonie afin que ces corps s’influencent mutuellement les uns les autres jusqu’à leur épanouissement maximum, vers un idéal humain.

4 août 1935

Naissance à Cap St Jacques (Vũng Tàu) au sud-Vietnam, de père français de mère sino-vietnamienne.

1947–1953

Entrée à l'école militaire d'enfants de troupe de Dalat, au sud-Vietnam, où il s’initie au judo, au jiu-jitsu, au close-combat et à la boxe.

1953–1954

À la sortie de Dalat, en pleine guerre d’Indochine, il s’engage dans l’armée et il se porte volontaire pour participer à tous les combats dans le delta Tonkinois où les accrochages sont violents, âpres, durs. Les morts et les blessés se comptent par centaines. Avec son unité, il est envoyé à Dien Bien Phu. Pendant l’assaut des soldats vietminh, Jean est blessé et laissé pour mort parmi des tas de corps éventrés, déchiquetés, enchevêtrés. Tout le bataillon de Jean a été anéanti. Un camarade l’a sauvé en se portant à son secours. Il est décoré de la croix de guerre avec étoile d’argent.

1955–1957

Premier séjour en Algérie (du 4 juin 1955 au 17 juillet 1975).
Chef d’un poste isolé, en pleine zone rebelle, sa mission est double :
- d’une part, maintenir l’ordre par des actions militaires (défense du poste, sécurisation du secteur, embuscades, patrouilles et participation aux opérations militaires combinées avec d’autres unités)
- d’autre part, pacifier la région (recensement de la population, scolarisation des enfants, aide sous formes diverses aux familles algériennes locales). L’entrainement aux arts martiaux devient sommaire et irrégulier. Blessé à nouveau au cours d’un accrochage avec un commando rebelle, il est décoré de la croix de la Valeur militaire, puis rapatrié en France.

1957–1959

Entraînement au judo et au karate Shotokan avec maître Kawashi | 6e Dan, l’un des pionniers du judo en France, et Jim Alcheik | 3e Dan, qui a introduit le karate au Club de la Montagne Sainte-Geneviève à Paris (un des plus anciens clubs d'arts martiaux d'Europe). Là, il rencontre Hiroo Mochizuki, Henri Plée et Hoanam.

1960–1962

Deuxième séjour en Algérie en Grande Kabylie (du 18 novembre 1959 au 30 juin 1962). Ses actions sur le terrain et ses résultats au combat lui ont valu d’être à nouveau décoré de la croix de la Valeur militaire. L’année suivante, il est encore décoré de la croix de la Valeur militaire par de nouvelles actions d’éclat. Rapatrié en France, il est affecté au 6e bataillon de chasseurs alpins à Grenoble. Il reprend l’entraînement dans le dojo de la caserne.

22 mars 1965

Jean se marie avec Michèle Barot à Grenoble.

1966

Naissance de sa première fille, Myriam.

1970

Naissance de sa deuxième fille, Cécile.

Après une année de préparation, il est admis au concours d’officier technicien. Reçu pour la partie commune basée sur le niveau des études générales des candidats, il lui reste à passer l’épreuve technique : le combat. Malgré son expérience de la guerre d’Indochine et de deux séjours en Algérie avec de nombreuses citations obtenues en combat, il est éliminé à l’épreuve, épreuve notée par un officier du matériel qui n’a jamais commandé une unité de combat ni vu un adversaire sur le terrain. Écœuré, Jean quitte l’armée. Le lien qui le rattache encore à l’armée est rompu. Ce que Jean avait toujours apprécié chez les militaires était la droiture, le courage, le sens du devoir et du sacrifice.

Il part à Paris avec sa famille pour chercher du travail. Après avoir suivi les cours chez BULL et IBM, il passe un concours pour entrer comme informaticien au CAM (Centre d’Automatisation pour le Management), une société spécialisée dans l’informatique. Plus tard, le CAM devient ICDC, la filiale informatique de la CDC. Affecté au département des études, Jean a exercé tous les postes du métier : programmeur débutant, programmeur confirmé, analyste-programmeur, analyste, analyste-concepteur, ingénieur d’étude, ingénieur concepteur. Sa deuxième carrière comme informaticien va de 1970 à 1993.

1971

Avec quelques collègues de travail, Jean reconstitue un petit groupe de pratiquants d'arts martiaux. L'un d'eux voit une annonce dans un journal parisien : "5e Dan Karaté cherche Dojo". C'est Richard Lee.

1971–1982

Richard Lee enseigne le Karaté Shorinji Ryu, le Kobudo d'Okinawa et le Tai Chi (Style Yang) au dojo de Jean dans la rue de Lille à Paris. Lee invite son maître, O'Sensei Richard Kim (qui vit en Californie) à venir en France une fois par an pour donner des stages d'une semaine. O'Sensei Kim | 9e Dan, représentant officiel international du Shorinji Ryu, possède une connaissance si riche dans le domaine des arts martiaux qu'on l'appelle "l'encyclopédie vivante des arts martiaux".

1972

Jean donne des cours de karate dans le gymnase de sa société à Arcueil (94). Pour rester à son meilleur niveau technique, Jean consacre désormais une heure d’entraînement personnel par jour avant d’aller travailler.

1974

Ouverture d'un dojo à l'école des élèves Ingénieurs militaires de l'armement à Bagneux (92).

1979

Jean est nommé San Dan (3e Dan) Shorinji Ryu par O’ Sensei Kim.

1982

Richard Lee quitte le Butokukai pour fonder Shorinji-Ryu International. O'Sensei Kim charge Jean de construire le Butokukai en France et en Europe.

1983

Ouverture d’un nouveau dojo rue Cler à Paris (7e).

Jean obtient le brevet d’état d'éducateur sportif pour l’enseignement du karate et des arts affinitaires. Les titres de guerre obtenus en Indochine et en Algérie lui ont valu d’être promu chevalier de la Légion d’honneur par le Président de la République, François Mitterrand.

1986

Jean est nommé Yon Dan (4e Dan) Shorinji Ryu par O’ Sensei Kim.

1990

O’ sensei Kim ne peut plus se déplacer en France, il invite Jean à venir à ses  stages d’été à Guelph au Canada.

1992

Jean est nommé Go Dan (5e Dan) Shorinji Ryu par O’ Sensei Kim.

1993

Ouverture d’un nouveau dojo à Villabé en Essonne.

Jean prend sa retraite. Il consacre désormais tous les matins à son entrainement personnel et à la méditation.

1996

Création du Butokukai Europe.

1998

Jean est nommé Roku Dan (6e Dan) Shorinji Ryu par O’ Sensei Kim.

1999

Promu officier de la Légion d’honneur par le Président de la République,  Jacques Chirac.

2001

Décès de O’ sensei Kim | 10e Dan.
Création du Butokukai Allemagne.

Jean est nommé Kyoshi (Shorinji Ryu) par le Butokukai Europe. Il quitte Paris et rejoint ses filles à Chambéry où il ouvre un nouveau dojo. Il se lance dans l’écriture de livres techniques en karate, kobudo, taichi, chikong et méditation.

2003

Création du Butokukai Espagne.

Remise du Sichi Dan (7e Dan) Shorinji Ryu par le Zen Bei Butokukai.

2005

Création du Butokukai Pologne.

Remise du Hachi Dan (8e Dan) Shorinji Ryu par le Zen Bei Butokukai.

2006

Le Butokukai International devient Kokusai Butokukai qui regroupe les USA, le Canada, l’Allemagne, l’Espagne, la France et la Pologne.

Jean reçoit le titre honorifique de Hanshi (Shorinji Ryu) par le Kokusai Butokukai.

2008

Remise du Ku Dan (9e Dan) Shorinji Ryu par le Zen Bei Butokukai.

2011

Création du Butokukai Ecosse.

Cérémonie du Ju Dan (10e Dan) Shorinji Ryu par le Kokusai Butokukai.

2012

Création du Butokukai Luxembourg.

2022

Jean reçoit le titre honorifique de Meijin (Shorinji Ryu) par le Kokusai Butokukai.

2023

Promu commandeur de la Légion d’honneur par le Président de la République,  Emmanuel Macron.

L'ensemble des grades et dan ci-dessous sont ceux délivrés et/ou reconnus par la fédération internationale Kokusai Butokukai. En aucun cas, et sauf précision contraire, cette graduation est celle délivrée par la fédération délégataire française FFKDA.

Voici l'ensemble des livres écrits par O'Sensei Jean Chalamon, s'adresser à Cécile pour l'achat.

Collection KARATE
Collection KOBUDO
Collection TAICHI CHUAN
Collection CHIKONG
Collection MÉDITATION