Le kobudo est un art martial traditionnel d'Okinawa qui met l'accent sur l'utilisation des armes. Le terme "kobudo" signifie littéralement "ancienne voie martiale" (ko = ancien bu = guerre dō = voie).
L'île d'Okinawa (archipel des Ryukyu) est géographiquement implantée entre le Japon au nord et la Chine à l'ouest. De par cette implantation, elle subit l'influence de ces cultures.
Comptoir commercial de la Chine sous la dynastie Sui de Chine (560-618) puis des Ming au XVIe siècle, refuge des samouraïs et des lettrés fuyant les guerres civiles au Japon, Okinawa sera le berceau du tode (main de Chine) descendant du style Shaolin et ancêtre du karate : elle jettera les bases du kobudo.
Le roi Sho-Shin d'Okinawa (1477-1526) interdisant aux non-nobles de porter des armes, les heimin (gens du peuple) doivent trouver un moyen de se défendre contre les pirates wako et autres envahisseurs. Ils mirent donc au point des techniques permettant de transformer les objets du quotidien en armes. Ainsi naquit le kobudo.
Autour d'une île on navigue, on utilise des rames. Voilà une arme : eiku.
On se déplace en utilisant un bâton (indispensable à la survie en pleine nature). Voilà une arme le jô ou bien le bô (selon sa longueur).
Une carapace de tortue git sur la plage ? Un peu d'astuce en fait un bouclier : le timbe.
Lorsque le clan Satsuma du Japon envahit Okinawa en 1609, les Okinawaïens répondirent par un entrainement en secret à la nuit tombée. Ainsi les kata virent le jour...
Au KKTC, les armes étudiées sont :
Bô bâton long de 1,80 m.
Jô bâton moyen de 1,20 m environ.
Tan Bô bâton court de 60 cm environ (souvent portés par deux).
Saï sorte de trident à manche court (souvent portés par deux ou trois dont un à la ceinture pour le lancer).
Tonfa arme dont la police de New-York s'est inspirée pour en faire une matraque suite à une démonstration de kobudo devant le président J.F.K. (À Okinawa, elles sont en bois et se portent par deux).
Kama faucille (se portent par deux).
Nunchaku souvent à deux branches de bois séparées par une corde ou une chaine.
Couteau avatar du wakizashi japonais.
Boken sabre de bois.
L'arme est considérée comme un prolongement du corps (notamment du bras) ce qui fait que de nombreuses techniques sont proches de celles employées a(Age Uke, Soto Uke, Mae Geri, etc.).
Il s'agit d'un art traditionnel, il n'existe par conséquent pas de compétition. Le pratiquant vise au développement de son corps et de son esprit.
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